MACHINE NAME = WEB 2

Retour de Rabat, de l’autre côté de la Méditerranée

10 October 2017

Écrit par Isabelle Durant, Secrétaire générale adjointe de la CNUCED

2017-10-10_Rabat01_400x277.jpgSi la grève d’Air France le permet...Ça devrait !

Invitée par le Parlement marocain à l’Assemblée Parlementaire de la Méditerranée, deux jours avec une trentaine de membres des Parlements marocain, palestinien, égyptien, tunisien, croate, chypriote, bosniaque, jordanien, israélien.

Excellents panels réunissant la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD, travaillant essentiellement avec le secteur privé et en direct avec les PME), l’OMC dont il sera clairement expliqué les missions, les blocages actuels entre États membres avant la Ministérielle de décembre à Buenos Aires, le règlement des conflits), la Banque Européenne d’Investissement (BEI intervenant elle avec de gros montants pour le secteur public), la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE une des Commissions régionales du Conseil Économique et Social des Nations Unies) et bien sûr la CNUCED.

2017-10-10_Rabat02_200x266.jpgOn passera des outils globaux aux acteurs locaux. Une formation-débat dont tous les parlements devraient pouvoir bénéficier.

Elle prend tout son sens quand on sait les difficultés de la Tunisie à faire démarrer après 2011 et les attentats une économie du tourisme qui génère travail, revenus et perspectives; celles de la Jordanie qui a vu sa population augmenter d’un tiers avec les réfugiés syriens, ou celles de la Palestine où c’est peu dire que la situation économique est mauvaise en raison de la colonisation et des barrières ou du très problématique futur accès à l’eau à Gaza dont il sera largement question.

Opportunité autant que parfois menace, les transformations de l’industrie 4.0. exigent une adaptation profonde et rapide : diversification, innovation, accès au financement pour les PME, sécurité et cadres législatifs, échanges et partenariats régionaux sud-sud et pas seulement exportation radiale vers l’Europe, commerce et changement climatique (de ce point de vue, le commerce international n’est vraiment pas neutre, mais on ne peut condamner les pays en développement à en être exclus pour permettre aux pays développés de poursuivre leur modèle sans en changer : nous avons tous souscrit à l’accord de Paris on en reparlera à Bonn à la COP23 en novembre), logistique et digitalisation, prise en compte des questions de genre (non, les accords commerciaux ne sont pas « neutres »).

Les panelistes en ont d’ailleurs autant appris que les parlementaires...