MACHINE NAME = WEB 1

Navigating the growing challenges of public and external debt

Relever les défis croissants de la dette publique et extérieure

08 juin 2024

La dette publique mondiale a doublé depuis 2010, atteignant le chiffre historique de 97 000 milliards de dollars en 2023. Plus de 40 % de la population mondiale vit dans un pays qui consacre plus d'argent au paiement des intérêts de sa dette qu'à l'éducation ou à la santé.

A woman sifts grain

Alors que l’ONU commerce et développement (CNUCED) célèbre son 60e anniversaire, il est essentiel d'examiner les enjeux qui façonneront l'avenir du commerce et du développement.

La série « Avancer ensemble » explore des sujets critiques, porteurs de grandes promesses et de défis importants pour les pays en développement, tels que celui de la dette publique.

L'augmentation de la dette publique freine considérablement la croissance économique et limite les investissements dans des secteurs essentiels au développement, tels que les infrastructures, les soins de santé et l'éducation. Une dette publique élevée entraîne également un cercle vicieux d'emprunts et de remboursements, avec un risque de défaillances et de crises économiques, comme on l'a vu lors de la crise de la dette latino-américaine des années 1980 - une période souvent qualifiée de « décennie perdue ».

La dette publique mondiale a doublé depuis 2010, atteignant un niveau record de 97 000 milliards de dollars en 2023. Actuellement, environ 3,3 milliards de personnes, soit plus de 40 % de la population mondiale, vivent dans des pays qui dépensent plus pour le paiement des intérêts de la dette que pour l'éducation ou la santé.

En outre, en 2023, un nombre historique de 54 pays en développement, dont près de la moitié en Afrique, consacreront au moins 10 % des fonds publics au paiement des intérêts de la dette.

« La communauté internationale a une tendance alarmante à considérer les dettes des pays en développement comme viables parce qu'elles peuvent, après quelques sacrifices, être remboursées", déclare Rebeca Grynspan, Secrétaire générale d'ONU commerce et développement.

« Ce point de vue ne tient pas compte des repas sautés, des investissements dans l'éducation auxquels on renonce, de l'absence de dépenses de santé, sans parler de la réduction des investissements dans les infrastructures, qui sont économisés au profit du paiement des intérêts. »