Afrique : Les investissements étrangers dans les énergies propres stimulent la dynamique de durabilité
Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique ont diminué de 3% pour atteindre 53 milliards de dollars en 2023, selon le dernier Rapport sur l'investissement dans le monde publié aujourd'hui. Deux des plus grandes économies bénéficiaires - l'Égypte et l'Afrique du Sud - ont tiré la tendance générale.
Figure 1 : Afrique : Entrées d’investissement étranger direct et part des entrées globales
Visualisation des données : https://www.datawrapper.de/_/jUSrT/
Au cours de l'année, la valeur estimée des transactions internationales de financement de projets dans les pays africains a diminué de 50 % pour atteindre 64 milliards de dollars. Cela fait suite à une baisse de 20 % en 2022.
Toutefois, le continent a attiré une part croissante des mégaprojets mondiaux entièrement nouveaux, six d'entre eux étant évalués à plus de 5 milliards de dollars.
En tête de liste figure un projet d'hydrogène vert en Mauritanie, pays moins avancé d'Afrique du Nord-Ouest. Ce projet devrait générer 34 milliards de dollars d'investissements, un montant plusieurs fois supérieur au PIB du pays.
L'Afrique a également reçu plus de 10 milliards de dollars en financement de projets pour la production d'électricité éolienne et solaire, les projets les plus importants étant situés en Égypte, en Afrique du Sud et au Zimbabwe.
Les chaînes de valeur des véhicules électriques ont également suscité des investissements étrangers. Parmi les accords les plus importants annoncés, l'un d'entre eux porte sur la création d'une usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques au Maroc, pour un montant de 6,4 milliards de dollars.
Les principales économies qui investissent sur le continent, en termes de stock d'IDE, sont le Royaume des Pays-Bas, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine.
Figure 2 : Afrique : Top 10 des économies qui investissent par stock d’IED
Visualisation des données : https://www.datawrapper.de/_/pT5qo/
Comment les sous-régions s'en sortent-elles ?
Les investissements étrangers en Afrique du Nord ont baissé de 12 %. En Égypte, les fusions et acquisitions ont chuté par rapport aux sommets atteints en 2022. Le Maroc a également enregistré une baisse des flux d'IDE, mais a réussi à attirer de nouveaux projets.
Les flux d'IDE vers l'Afrique de l'Ouest ont diminué de 1 %, avec des résultats mitigés selon les pays. La valeur des nouveaux investissements a été fortement influencée par l'annonce d'un projet d'hydrogène vert de 34 milliards de dollars en Mauritanie. Même si l'on exclut ce projet exceptionnel, la valeur des nouveaux projets a triplé et le nombre de projets est resté stable.
En Afrique centrale, l'IDE a diminué de 17 %. Malgré une augmentation de 56 % du nombre de nouveaux projets et une hausse de 119 % de leur valeur, la région a été affectée par le ralentissement des opérations de financement de projets internationaux.
En Afrique de l'Est, les entrées d'IDE ont diminué de 3 %, principalement en raison d'une baisse de 11 % en Éthiopie. Toutefois, les nouveaux projets et les opérations de financement de projets internationaux ont augmenté de plus de 30 %, ce qui laisse entrevoir de meilleures perspectives pour l'avenir.
En Afrique australe, les fluctuations en Angola ont continué à influencer les tendances. Les flux entrants en Afrique du Sud ont diminué de 43 % malgré une activité de fusions et acquisitions plus importante.
Par rapport à 2018, les entrées d'IDE ont augmenté pour tous les principaux groupements régionaux, en particulier la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
Figure 3 : Afrique : entrées d’IED par groups régionaux
Visualisation des données : https://www.datawrapper.de/_/H2su7/
Pour accéder aux fiches d'information par pays, veuillez cliquer ici.
------------------------------
**A propos de ONU commerce et développement : **
L’ONU commerce et développement (anciennement CNUCED) est dédiée à la promotion d’un développement inclusif et durable grâce au commerce et aux investissements. Fort de la diversité de ses membres, elle permet aux pays de mettre le commerce au service de la prospérité.
Note aux rédacteurs : Des images haute résolution du nouveau logo et autres visuels sont disponibles sur demande. Des informations complémentaires et des citations peuvent être fournies sur demande.