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Comment évaluer les incidences des politiques commerciales sur les femmes ? la CNUCED lance la boîte à outils sur le commerce et le genre


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2017/023
Comment évaluer les incidences des politiques commerciales sur les femmes ? la CNUCED lance la boîte à outils sur le commerce et le genre

Geneva, Suisse, 10 juillet 2017

​« Le fait d’établir des liens clairs entre les politiques commerciales et des objectifs globaux, notamment l’égalité entre les sexes et l’émancipation économique des femmes, contribuera à faire du commerce un moteur du développement durable », selon Simonetta Zarrilli, Chef du Programme de la CNUCED relatif au commerce, aux questions de genre et au développement.

Le 11 juillet, la CNUCED lancera la Boîte à outils sur le commerce et le genre à l’occasion du sixième Examen global de l’aide au commerce, qui se tiendra au siège de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à Genève, du 11 au 13 juillet 2017.

Alors que les accords commerciaux internationaux, notamment l’Accord de partenariat économique transpacifique, l’Accord de libre échange nord américain (ALENA) ou les Accords de partenariat économique (APE), pour ne citer qu’eux, ont suscité débat et controverse, il est bon de s’interroger sur les incidences que les politiques commerciales ont sur la vie des femmes.

À ce jour, il ressort des études menées que les effets de la libéralisation du commerce sur les femmes ne sont pas clairement positifs ou négatifs et que tout dépend en grande partie du contexte. C’est la raison pour laquelle la CNUCED propose d’évaluer les conséquences des réformes commerciales pour les femmes au cas par cas.

La Boîte à outils sur le commerce et le genre s’inscrit dans cette démarche, car elle permet de mener une évaluation à partir de données prévisionnelles et d’anticiper ainsi les incidences probables qu’une mesure commerciale aura sur les femmes, avant que celle ci ne soit mise en œuvre. Cette méthode d’analyse permet de répondre à la question suivante : « Que se passera t il pour les femmes si telle ou telle mesure commerciale est appliquée ? ».

En marge de l’Examen global de l’aide au commerce, la CNUCED, en collaboration avec la Suède, organisera le 11 juillet de 17 h 30 à 19 heures, dans la salle S2 de l’OMC, à Genève (Suisse), une réunion sur l’évaluation ex ante des effets des réformes commerciales sur les femmes, qui sera l’occasion pour elle de présenter la Boîte à outils sur le commerce et le genre .

Parrainée par le Gouvernement suédois, cette boîte à outils innovante contribue à faire du commerce un moyen de favoriser le développement inclusif et l’émancipation économique des femmes.

Mme Ann Linde, Ministre de la Suède des affaires européennes et du commerce, M. Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED, et Mme Maria Masood, économiste du Programme de la CNUCED relatif au commerce, aux questions de genre et au développement, prendront la parole au cours de cette manifestation.

La CNUCED a mis à l’essai la Boîte à outils sur le commerce et le genre pour déterminer les effets que l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et la Communauté d’Afrique de l’Est pourrait avoir sur les femmes au Kenya.

Les résultats obtenus montrent que la mise en œuvre de l’APE contribue à accroître le PIB, les exportations et le revenu des ménages au Kenya, mais dans une certaine mesure seulement. Par contre, les effets de cet accord sur la demande de main d’œuvre dans les secteurs qui emploient une large part des travailleuses kényanes sont généralement négatifs, bien que de faible ampleur. La CNUCED recommande de prendre des mesures pour réduire autant que faire se peut les éventuelles conséquences néfastes de l’application de l’APE pour les femmes.

« Nous avons expérimenté avec succès la boîte à outils sur le commerce et le genre en Afrique de l’Est et nous l’utilisons maintenant dans d’autres pays », a déclaré Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED. « Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les politiques commerciales tiennent mieux compte des questions de genre et ouvrir la voie à une prospérité davantage partagée qui ne laisserait personne de côté », a t il ajouté.