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Des ministres venus du monde entier favorables aux politiques visant à mettre l’investissement prive au service du développement


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/052
Des ministres venus du monde entier favorables aux politiques visant à mettre l’investissement prive au service du développement
Le Forum mondial de l’investissement s’est conclu par une table ronde

Geneva, Suisse, 20 octobre 2014

​Les ministres de l’investissement, du commerce et du développement de 29 pays et des chefs d’organisations internationales ont lancé un appel résolu en faveur d’une hausse des investissements privés dans les projets qui seront menés entre 2016 et 2030 pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), actuellement en cours de définition. Cet appel a été lancé à Genève, le 16 octobre, à l’occasion de la table ronde qui a clôturé le Forum mondial de l’investissement 2014.

Reconnaissant que l’aide publique au développement et les fonds publics ne suffiraient pas pour réaliser cette série d’objectifs ambitieux, en particulier dans les pays les moins avancés, les participants à cette réunion de haut niveau ont plaidé pour l’inscription, dans les ODD, de dispositions concrètes concernant les moyens d’atteindre ces objectifs.

Les résultats de la réunion seront officiellement communiqués à l’Assemblée générale des Nations Unies et alimenteront la Conférence internationale sur le financement du développement qui aura lieu l’année prochaine à Addis-Abeba, ainsi que la Conférence sur les objectifs de développement durable, qui se tiendra à New York, en septembre 2015, pour fixer les objectifs en question.

Dans son allocution d’ouverture, M. Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la CNUCED, a déclaré que la hausse des investissements privés était «indispensable» si l’on voulait réaliser les ODD.

«Les secteurs du développement durable connaissent un énorme déficit d’investissement qui s’élève à 2 500 milliards de dollars par an», a-t-il déclaré. «Quelle que soit la forme que prendront les ODD, leur réalisation exigera un accroissement sensible de l’investissement privé, qui agira de pair avec l’investissement public… Tel est le formidable défi qui nous est lancé.»

M. Amir Hossain Amu, Ministre de l’industrie du Bangladesh, a noté qu’une intervention au niveau mondial sera «essentielle pour garantir que des ressources autres que publiques s’investissent dans les pays marginalisés».

Reconnaissant que le secteur privé joue un rôle clef dans le renforcement des capacités productives, la création d’emplois et la croissance économique, les ministres se sont penchés sur les stratégies et les cadres de politique générale qui pourraient l’inciter à mener l’essentiel des actions nécessaires à la réalisation des objectifs de développement. Le débat s’appuyait sur le World Investment Report 2014 de la CNUCED, qui présente une proposition de «plan d’action» pour l’investissement au service du développement durable.

Pour M. Lakshman Yapa Abeywardena, Ministre de la promotion de l’investissement de Sri Lanka, «Les fonds privés peuvent être mis au service de l’investissement durable à long terme à condition qu’un environnement favorable et incitatif soit mis en place. Une bonne stratégie tiendra compte de tous les aspects du développement durable et fera appel à tous les modes de financement classique.».

Les participants ont formulé d’autres propositions jugées essentielles pour que les investissements soient durables, à savoir notamment:
• Veiller à ce que les politiques d’investissement soient conformes aux stratégies de développement durable considérées dans leur ensemble et, plus particulièrement, qu’elles répondent à leurs priorités spécifiques (emploi des jeunes, élargissement de la base des compétences, autonomisation des femmes, développement rural, valorisation des ressources naturelles, transformation industrielle, participation aux chaînes mondiales de valeur et développement de sources d’énergie de substitution);
• Veiller au bon dosage entre financement public et financement privé;
• Renforcer les capacités d’absorption, notamment en améliorant l’accès des petites et moyennes entreprises au financement;
• Mettre en place des institutions efficaces et instaurer une bonne gouvernance;
• Faciliter l’investissement et l’activité économique en simplifiant les formalités administratives;
• Assurer l’équilibre entre les droits et les obligations des investisseurs et accorder davantage d’importance aux pratiques commerciales responsables et à la responsabilité d’entreprise;
• S’orienter vers des politiques d’investissement internationales qui attirent véritablement l’investissement et qui ménagent une marge d’action suffisante pour élaborer des politiques d’intérêt général, tout en favorisant un climat d’investissement sain.

Certains ministres ont exprimé leur vues sur les politiques qui doivent accompagner la participation accrue du secteur privé aux activités relevant des ODD, notamment la protection de l’intérêt général par la réglementation; la garantie de l’accessibilité, y compris financière, des services pour tous; et la complémentarité à garantir entre investissement privé et investissement public. Les ministres de plusieurs pays ont fait part des mesures prises par leur gouvernement dans ces domaines, mentionnant en particulier les partenariats public-privé comme moyen de garantir la complémentarité.

M. Ahmed Abitew Asfaw, Ministre de l’industrie de l’Éthiopie, a déclaré: «Pendant ce forum, un certain nombre de mécanismes du secteur ont été évoqués qui permettraient aux entreprises de participer davantage à la réalisation des ODD. Nous nous en félicitons et attendons avec intérêt leur mise en œuvre concrète.».

La réunion était présidée par Mme Lilianne Ploumen, Ministre du commerce extérieur et de la coopération pour le développement des Pays-Bas, et par M. Rob Davies, Ministre du commerce et de l’industrie de l’Afrique du Sud.

Note: Ont également pris la parole lors de la table ronde des ministres des Bahamas, du Bhoutan, du Cameroun, du Costa Rica, de la Croatie, de Curaçao (Pays-Bas), de l’Équateur, des États-Unis d’Amérique, du Guatemala, du Kirghizistan, du Lesotho, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Nigéria, de la République centrafricaine, de la République démocratique populaire lao, de la République dominicaine, de la République populaire de Chine, des Seychelles, de Sri Lanka, du Soudan, de la Suisse, de la Tunisie et du Zimbabwe, ainsi que des représentants de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) de la Banque mondiale.