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L’agro-Industrie, Le Textile Et Le Tourisme Offrent Des Possibilités De Création D’emplois Au Tadjikistan


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2016/060
L’agro-Industrie, Le Textile Et Le Tourisme Offrent Des Possibilités De Création D’emplois Au Tadjikistan

Geneva, Suisse, 17 novembre 2016

Le Tadjikistan pourrait donner une impulsion à la croissance et créer davantage d’emplois en attirant des investissements dans les secteurs de l’agro-industrie, du textile et du tourisme. C’est ce qui ressort de l’examen de la politique d’investissement du pays réalisé par la CNUCED et présenté mardi à Genève.

Le pays, où se trouvent certains des plus hauts sommets du monde, a fait partie par le passé de l’Union soviétique. Aujourd’hui, il maintient des liens avec la Fédération de Russie où vivent environ 700 000 travailleurs migrants tadjiks. En 2013, les envois de fonds provenant de l’étranger ont représenté 42 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, l’un des pourcentages les plus élevés au monde.

Bien que la croissance du PIB se soit établie à 8 % par an en moyenne depuis l’an 2000, la moitié de la population en âge de travailler est au chômage.

Prenant la parole avant la présentation du rapport, le Directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, James Zhan, a déclaré: « Les données nous montrent que les investissements du secteur privé ont été peu importants. En fait, ils ont été parmi les moins élevés des pays d’Asie centrale et concentrés dans des secteurs qui n’ont pas créé assez d’emplois ».

Entre 2006 et 2014 le Tadjikistan a attiré 2 milliards de dollars d’investissements étrangers directs (IED), dont plus de la moitié était destinée à des activités du secteur extractif telle que l’extraction minière. Environ 70 % des IED au cours de cette période ont été le fait d’investisseurs russes et chinois.

« Les investissements dans les activités de prospection minière et pétrolière ont augmentés, mais pour l’instant le nombre de gisements prouvés est peu important comparé aux pays voisins » a déclaré M. Zhan, qui a ajouté que ces gisements étaient difficiles d’accès.

Le rapport estime toutefois que le pays, qui se trouve sur l’ancienne route de la soie et au cœur des monts Pamir, présente un potentiel élevé dans les secteurs de l’agro industrie, du textile et du tourisme.

Le Tadjikistan, qui partage avec l’Afghanistan sa frontière sud et certaines traditions perses, a été par le passé un très important producteur de fruits, de légumes, de soie et de coton. Toutefois, la plupart de ses produits agricoles ne sont pas transformés, ce qui offre des possibilités en matière de transformation, de stockage et de conditionnement. L’aluminium et le coton représentent 60 % des exportations du pays.

Le rapport note l’existence d’insuffisances sur le plan réglementaire.Mais grâce aux efforts déployés pour attirer des investisseurs étrangers, le Tadjikistan figurait en 2010, en 2011 et en 2015 parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde d’après le rapport Doing Business de la Banque mondiale.

« Des investissements étrangers et un secteur privé local puissant sont indispensables au développement économique et social » a déclaré le Chef du Département des relations avec l’Organisation mondiale du commerce du Ministère du développement économique et du commerce, Dilshod Sharifi, en commentant le rapport.

La CNUCED a réalisé 45 examens de la politique d’investissement de pays en développement et de pays en transition, auxquels elle a fourni un appui technique pour la mise en œuvre des recommandations formulées. Les études montrent que ces examens ont aidé les pays concernés à attirer des IED et à améliorer le climat des investissements.