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Le Mozambique débat des moyens de dynamiser sa capacité d’attirer les investissements


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2013/014
Le Mozambique débat des moyens de dynamiser sa capacité d’attirer les investissements

Geneva, Suisse, 2 mai 2013

Une délégation mozambicaine de haut niveau a indiqué à la Commission de l’investissement, des entreprises et du développement, mardi 30 avril, que son gouvernement souscrivait aux recommandations faites dans le cadre de l’examen de la politique d’investissement du pays, qui préconisent, notamment, des réformes de la législation sur l’investissement.

Au cours de la présentation officielle de l’examen de la politique d’investissement (EPI), Amélia Nakhare, Vice-Ministre de la planification et du développement du Mozambique, a déclaré à la Commission que l’examen était essentiel vu le contexte économique  du pays. Elle a souligné que les recommandations de l’EPI seraient déterminantes pour améliorer l’environnement économique du pays et attirer davantage d’investissements privés afin d’accélérer le développement économique et social.

Une version finale de l’EPI avait été examinée auparavant lors d’un atelier tenu au Mozambique avec des responsables gouvernementaux et des représentants du secteur privé.

James Zhan, Directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, a déclaré à la Commission que l’EPI avait recensé un certain nombre de points qui devaient être traités si le Mozambique voulait pouvoir attirer des investissements qui ne se limitent pas à des «méga-projets».

L’examen suggère de cibler des investissements étrangers directs (IED) capables de répondre aux besoins du Mozambique: création d’emplois et diversification de son économie dans des secteurs où il détient un avantage comparatif. À cet égard, il recommande de réformer les lois nationales relatives à l’investissement afin de mettre tous les investisseurs sur un pied d’égalité. Cette réforme vise particulièrement les petites et moyennes entreprises, aussi bien nationales qu’étrangères, qui pâtissent le plus de la lourdeur des prescriptions réglementaires et des procédures de licences. La CNUCED  préconise un assouplissement des transferts de devises et une réforme de politiques budgétaires qui privilégient les méga-projets. Elle  recommande des mesures visant à promouvoir une concurrence loyale, à faciliter l’accès aux terres, et à renforcer les compétences de la population active mozambicaine.

La CNUCED conseille au Gouvernement de prendre des mesures afin d’optimiser les incidences positives des grands projets entrepris, et de mobiliser des partenariats publics-privés afin de  développer les  infrastructures. Elle invite enfin à consolider les institutions nationales de promotion de l’investissement, et indique qu’il faudrait renforcer le dialogue entre le secteur public et le secteur privé sur les questions d’investissement.

La stabilité politique, des réformes structurelles et une ouverture à l’économie mondiale ont produit une croissance solide depuis que le Mozambique est sorti de la guerre civile. Le lancement de projets industriels à grande échelle via l’IED au milieu des années 1990 a envoyé un signal fort aux investisseurs internationaux, à savoir que le Mozambique était «ouvert pour l’activité». Les courants d’IED se sont accrus régulièrement depuis lors. Toutefois, d’après l’examen, l’IED n’a jusqu’à présent eu qu’un impact limité pour aider le pays à atteindre ses objectifs de développement − qui visent, pour l’essentiel, à promouvoir la création d’emplois dans le secteur formel, les relations interentreprises et les transferts de technologie. Afin de surmonter ces limites, la CNUCED recommande d’adopter une stratégie d’investissement qui ne se limite pas à des méga-projets.

Les représentants de la communauté internationale qui ont pris part au débat sur l’EPI se sont dits optimistes quant au potentiel du Mozambique pour attirer l’investissement, mais ont souligné la nécessité d’améliorer la réglementation en matière d’investissement et les infrastructures nationales si le pays souhaitait attirer des courants d’investissement plus diversifiés et plus nombreux.

La CNUCED produit des EPI à la demande des pays en développement; à ce jour, 35 examens de cette nature ont été réalisés.

Après la réunion, la CNUCED a organisé un dîner de prise de contacts professionnels en collaboration avec le Cercle d’affaires Suisse-Afrique. Ce dîner a été l’occasion pour les investisseurs internationaux d’examiner le potentiel du marché mozambicain directement avec la délégation officielle.