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Les investissements étrangers directs dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes ont diminué de 6%, selon un rapport


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2019/015
Les investissements étrangers directs dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes ont diminué de 6%, selon un rapport

Geneva, Suisse, 12 juin 2019

Selon le World Investment Report 2019 (Rapport sur l’investissement dans le monde, 2019) de la CNUCED, les investissements étrangers directs (IED) en Amérique latine et dans les Caraïbes ont diminué de 6 % en 2018, pour s’établir à 147 milliards de dollars, ce qui met fin à la tendance à la hausse amorcée en 2017 après une longue période de recul.

Selon James Zhan, Directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, « les facteurs d’incitation à l’investissement ne manquent pas. Les ressources naturelles, les infrastructures et les biens de consommation devraient continuer d’attirer les investisseurs étrangers ».

M. Zhan a toutefois mentionné que la région restait vulnérable aux chocs extérieurs.

Amérique du Sud et Amérique centrale

Les entrées d’IED en Amérique du Sud ont diminué de 6 %, à 101 milliards de dollars, en raison de la baisse des investissements au Brésil et en Colombie.

Au Brésil, une situation économique difficile et un fléchissement très sensible de l’activité de fusion‑acquisition, qui avait atteint un pic en 2017, ont fait reculer les investissements de 9 %, à 61 milliards de dollars.

En Colombie, les entrées d’IED ont chuté de 20 %, à 11 milliards de dollars.

Dans les autres pays sud-américains, les entrées d’IED sont restées stables, sauf en Équateur, où elles ont doublé et atteint 1,4 milliard de dollars, du fait de l’envolée des investissements dans les industries extractives.

En Amérique centrale, les entrées d’IED ont été stables, à 43 milliards de dollars.

Au Mexique, les filiales étrangères présentes dans le pays ont réinvesti une plus grande partie de leurs bénéfices, ce qui a aidé à maintenir les investissements, qui se sont élevés à 32 milliards de dollars.

Au Panama, les entrées d’IED ont augmenté de 21 %, pour atteindre 5,5 milliards de dollars, grâce à un nombre record de fusions‑acquisitions et de projets miniers.

Caraïbes

Dans les Caraïbes (hors centres financiers extraterritoriaux), les entrées d’IED ont chuté de 32 %.

Cette chute s’explique par la baisse des investissements (-2,5 milliards de dollars) en République dominicaine, principale bénéficiaire de la sous-région, en dépit d’une forte croissance économique en 2018.

Également en baisse, les entrées d’IED en Haïti et en Jamaïque ont été respectivement ramenées à 105 millions de dollars et 775 millions de dollars. 

En 2018, les investissements extérieurs des entreprises multinationales latino-américaines sont tombés à 6,5 milliards de dollars, en raison du rapatriement de ressources financières effectué par des filiales étrangères brésiliennes vers leur société mère et des freins aux investissements chiliens.

En revanche, les investissements en provenance de l’Argentine, de la Colombie et du Mexique ont augmenté.

Les flux devraient rester stables en 2019

Les investissements en provenance et à destination de la région ne devraient guère évoluer en 2019, compte tenu de la stabilisation des prix des produits de base et de la situation dans les principales économies.

Selon M. Zhan, les tensions commerciales entre les principaux partenaires commerciaux et le ralentissement de l’activité économique mondiale constituent un risque significatif pour les exportations de la région, tirées par les produits de base, au risque de tempérer les prévisions d’IED.

De plus en plus de pays de la région regardent du côté des zones économiques spéciales pour lever les obstacles à leur développement économique.

La région compte près de 500 zones économiques spéciales, qui hébergent plus de 10 000 entreprises et emploient environ un million de personnes.

Les zones économiques spéciales du Costa Rica, du Nicaragua et de la République dominicaine représentent plus de la moitié des exportations de ces pays, tandis que les zones économiques spéciales du Mexique et de la Colombie contribuent respectivement à 31 % et à 13 % des exportations nationales totales.

Ces cinq dernières années, l’Argentine, le Brésil, El Salvador, l’Équateur, le Guatemala, le Mexique, le Paraguay, le Pérou et l’Uruguay ont reconsidéré leurs stratégies en matière de zones économiques spéciales pour les aligner avec les parcs industriels et les zones de développement afin de générer des emplois et de moderniser leur technologie.

En conséquence, entre 20 et 30 nouvelles zones économiques spéciales pourraient voir le jour ou être mises en exploitation au cours des cinq prochaines années.


Figure 1 - Entrées d’IED : cinq premiers pays
(En milliards de dollars)
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Source : CNUCED, World Investment Report 2019.

Figure 2 - Sorties d’IED : cinq premiers pays
(En milliards de dollars)
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Source : CNUCED, World Investment Report 2019.