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WIR-Les investissements étrangers directs vers les économies développées ont baissé en raison de la diminution de larges fusions-acquisitions et des flux financiers intra-firmes, selon un rapport des Nations Unies


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2018/019
WIR-Les investissements étrangers directs vers les économies développées ont baissé en raison de la diminution de larges fusions-acquisitions et des flux financiers intra-firmes, selon un rapport des Nations Unies

Geneva, Suisse, 6 juin 2018

Les flux des investissements étrangers directs (IED) vers les économies développées ont diminué de 37% pour atteindre 712 milliards de dollars en 2017, selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2018 de la CNUCED.

Le rapport révèle que la croissance des IED de 2015-2016, quand les flux annuels vers les économies développées dépassaient 1 milliard de dollars, a pris fin brutalement en 2017. Les réductions importantes de flux d'IED au Royaume-Uni, faisant suite à la valeur exceptionnellement élevée des fusions-acquisitions en 2016, et aux États-Unis d'Amérique, où les autorités ont resserré la vis aux « inversions fiscales », en ont été les principales raisons.

« Dans les économies développées, bien que les perspectives à court terme semblent positives, les tensions commerciales affectent de manière significative les perspectives d'IED pour 2018 », a déclaré James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED.

Les entrées d'IED en France et en Allemagne ont rebondi en 2017, mais dans l’ensemble, les flux vers les pays européens ont diminué en raison d'une normalisation des IED vers le Royaume-Uni. En Amérique du Nord, les entrées d’IED ont diminué en raison de la réduction des prêts intra-groupes et des désinvestissements. Les entrées d’IED se sont maintenues dans les économies développées de la région Asie-Pacifique, en contraste d’avec la tendance mondiale.

En Europe, les sorties combinées ont diminué de 21% pour atteindre 418 milliards de dollars. Les sorties d'Allemagne et du Royaume-Uni ont fortement augmenté. Ceux en provenance de France ont maintenu leur haut niveau. Les sorties d'IED des Pays-Bas - le plus important pays d'origine en Europe en 2016 - ont diminué de 149 milliards de dollars pour atteindre 23 milliards de dollars, principalement en raison de moindres fusions-acquisitions.

Les flux en provenance d'Amérique du Nord ont augmenté de 18%. Lorsque la perspective d'une réforme fiscale s’est faite plus certaine vers la fin de 2017, les sociétés multinationales des États-Unis ont reporté le rapatriement des bénéfices réalisés à l'étranger, ajoutant ainsi au réinvestissement. Dans la région Asie-Pacifique, les sorties de capitaux provenant du Japon ont continué de progresser pour atteindre 160 milliards de dollars.

Les IED vers les économies développées devraient augmenter modérément en 2018. La hausse de la valeur des nouveaux projets annoncés (en hausse de 25% à 318 milliards de dollars) est un signe positif. Cependant, les tensions liées aux politiques commerciales dans le monde continuent de générer des incertitudes. Le rapatriement des bénéfices accumulés par les multinationales des États-Unis à la suite de la réforme fiscale risque de réduire les sorties d'IED de ce pays – ce qui aura des effets miroir partout ailleurs.

Figure 1: Économies développées : Les 10 premiers recipiendaires des flux d'IED, 2016 et 2017
(Milliards de dollars)    
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Source : CNUCED, World Investment Report 2018.

Figure 2: Économies développées : Les 10 premiers investisseurs en termes de flux d’IED, 2016 et 2017
(Milliards de dollars)    
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Source : CNUCED, World Investment Report 2018.