Les annonces de projets dans l’industrie et les infrastructures sont inférieures de 15 %. Le rythme des accords de financement de projets s’accélère au troisième trimestre.
Après deux années consécutives de repli, les données préliminaires pour le premier semestre 2025 indiquent une nouvelle baisse de 3 % des investissements directs étrangers (IDE) mondiaux.
Les nouvelles annonces de projets ont également poursuivi leur tendance à la baisse.
Infrastructures et industries manufacturières touchées
La valeur des accords de financement de projets internationaux, principalement concentrés dans les secteurs des infrastructures, a reculé de 8 %.
Les annonces de projets d’investissement greenfield, principalement dans les secteurs industriels, ont également diminué, baisse de 17 % en nombre. Les secteurs manufacturiers à forte intensité de chaîne d’approvisionnement ont été particulièrement touchés.
Points positifs dans les secteurs du numérique et de l’IA
Malgré un nombre plus faible de projets, la valeur totale des annonces greenfield a augmenté de 7 %.
La valeur des annonces de projets greenfield au premier semestre 2025 a été nettement portée par la poursuite de la croissance des investissements et de grands projets dans l’économie numérique et les secteurs liés à l’IA.
L’investissement dans les ODD fait face à des défis croissants
Le climat d’investissement mondial reste difficile pour les secteurs essentiels aux Objectifs de développement durable (ODD).
Après une forte baisse en 2024, les données préliminaires des quatre premiers mois de 2025 montrent une nouvelle diminution de 10 % du nombre de projets d’investissement liés aux ODD.
Les projets dans les pays les moins avancés devraient encore baisser de 5 % en 2025, atteignant possiblement leur niveau le plus bas depuis 2015.
Perspectives : des vents contraires persistants
L’environnement international de l’investissement devrait rester difficile pour le reste de 2025.
Les tensions géopolitiques, les conflits régionaux, la fragmentation économique, l’évolution des politiques industrielles et les efforts multinationaux pour limiter les risques dans les chaînes d’approvisionnement devraient continuer de peser sur les flux d’IDE.
Néanmoins, l’assouplissement des conditions financières, l’augmentation des activités de fusions-acquisitions au troisième trimestre et la hausse des dépenses à l’étranger des fonds souverains pourraient soutenir une légère reprise d’ici la fin de l’année.