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UNCTAD outlines actions to boost production of essential antibiotics in East Africa

La CNUCED propose de promouvoir la production d'antibiotiques essentiels en Afrique de l'Est

24 novembre 2023

Trois rapports montrent comment l'Éthiopie, le Kenya et l'Ouganda pourront élargir leurs incitations à investir pour répondre aux besoins spécifiques de la production d'antibiotiques.

Antibiotics
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© WHO

Le faible accès aux antibiotiques est un problème aigu dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés.

À l'occasion de la Semaine mondiale de sensibilisation aux antimicrobiens, qui se déroule du 18 au 24 novembre, la CNUCED a publié trois rapports expliquant comment les entreprises pharmaceutiques, les gouvernements et les acheteurs pourraient garantir aux populations d’Afrique de l’est un accès approprié aux antibiotiques.

Ces études recommandent des moyens d'accroître les investissements pour la production locale d'antibiotiques essentiels en Éthiopie, au Kenya et en Ouganda.

Les antibiotiques sont essentiels en raison des inquiétudes suscitées par la résistance aux antimicrobiens (RAM), qui survient lorsque les microbes évoluent au point que les antibiotiques ne sont plus efficaces. En raison de cette résistance aux médicaments, les infections se propagent et deviennent plus difficiles à traiter.

Selon les estimations, pour la seule année 2019, environ 4,95 millions de décès ont été associés à la RAM et plus d'un million de personnes sont décédées en raison de la résistance aux antibiotiques. D'ici à 2050, le nombre de décès pourrait atteindre 10 millions par an.

Faible accès aux antibiotiques

« Il est impératif que chaque patient ait accès aux bons antibiotiques au bon moment, quel que soit l'endroit où il vit », indiquent les rapports.

Le manque d'accès aux antibiotiques est aigu dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés, où les antibiotiques ne sont souvent même pas enregistrés par les entreprises pharmaceutiques auprès des organismes de réglementation nationaux, ce qui en empêche totalement l'accès.

Depuis 2020, la CNUCED a mis en œuvre un projet d'incitation à l'investissement pour la production locale d'antibiotiques essentiels en Afrique de l'Est.

Le projet a aidé les pays à s'attaquer à ce problème en les permettant d’élargir leurs incitations à l'investissement pour répondre aux besoins spécifiques de la production d'antibiotiques.

La CNUCED a fourni, en partenariat avec la Communauté de l'Afrique de l'Est, une assistance technique aux gouvernements de l'Éthiopie, du Kenya et de l'Ouganda pour examiner l'état de la production nationale d'antibiotiques, évaluer le cadre d'investissement et identifier des propositions visant à améliorer la production et l'approvisionnement durable en antibiotiques.

Encourager la production locale

Les trois rapports fournissent une analyse et des recommandations politiques sur la manière dont chaque pays peut stimuler la capacité de production locale. Certains axes politiques communs se dégagent des rapports.

Tout d'abord, ils invitent chaque pays à renforcer le système d'incitations sectorielles par des incitations spécifiques aux produits. Selon les rapports, les trois pays ont mis en place des politiques, des stratégies et des incitations à l'investissement pour promouvoir la production pharmaceutique dans la région.

Mais aucun d'entre eux n'a mis en place d'incitations spécifiques pour promouvoir la production d'antibiotiques. Compte tenu des menaces spécifiques liées aux risques d'infection et à la résistance aux antimicrobiens, cette évolution serait souhaitable.

Privilégier une approche régionale

Deuxièmement, les rapports mettent l'accent sur une approche régionale pour réduire les coûts et étendre les marchés. La viabilité à long terme du modèle économique de la production locale d'antibiotiques dépend de la possibilité d'augmenter les volumes et de tirer parti des économies d'échelle.

L'intégration régionale peut s'avérer très utile pour y parvenir en élargissant les marchés et en réduisant les coûts de production. Elle peut aider à construire des chaînes de valeur régionales, faciliter la spécialisation et les liens interentreprises, avec des avantages pour tous les pays participants.

Les zones économiques spéciales axées sur les produits pharmaceutiques, destinées à générer des gains d'efficacité et à créer des grappes de petites et moyennes entreprises locales, sont des éléments importants du programme d'action.

Promouvoir les investissements étrangers

Troisièmement, les rapports appellent à soutenir la contribution des entreprises multinationales par la promotion de l'investissement direct étranger (IDE). Cette contribution est essentielle à la promotion de la production pharmaceutique locale.

Les fabricants locaux de produits pharmaceutiques, y compris d'antibiotiques, ont besoin de plusieurs intrants importés - notamment des matières premières, des facteurs de production, du savoir-faire et de la technologie - auxquels les multinationales sont bien placées pour accéder.

Les politiques gouvernementales visant à stimuler la production locale d'antibiotiques devraient donner la priorité à la promotion de l'IDE. Les perspectives d'expansion du marché par le biais de l'intégration régionale peuvent également être un moteur pour les décisions d'investissement des multinationales.