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Echanges commerciaux et activité maritimes : L’Asie gagne du terrain

18 novembre 2021

L'Asie demeure la plus grande source au monde quand il s’agit des gens de mer, la région comptant quatre des cinq premiers pays dont ils sont originaires.

Port en eau profonde de Shanghai Yangshan à Shanghai, Chine. © Patrick Foto

La prédominance de l'Asie dans les échanges maritimes mondiaux s'est renforcée en 2020. Elle a maintenu une part de 41 % du total des marchandises embarquées, a augmenté son volume de marchandises débarquées et en restée le plus grand pourvoyeur de gens de mer, selon l'Étude sur les transports maritime 2021 de la CNUCED publiée le 18 novembre.

Si la pandémie de la COVID-19 a suscité des discussions sur la résilience et la réduction de la dépendance à l'égard de la fabrication à distance, en particulier en Asie, le rapport conclut que mettre fin directement à la mondialisation en soi est peu probable. Pour le moment on s’attend à ce que la Chine maintienne sa position de centre de production de premier plan.

Le rapport indique que les discussions sur l'avenir de la mondialisation ont suscité des appels à jeter un regard neuf sur la configuration des chaînes d'approvisionnement étendues afin de réduire la forte dépendance à l'égard des fournisseurs lointains. Certains affirment que la relocalisation et l’externalisation proche vont s'accélérer, entraînant une reconfiguration profonde des chaînes d'approvisionnement.

La résilience de l'Asie

La pandémie a entraîné des variations spectaculaires des échanges commerciaux asiatiques entre 2019 et 2020, notamment sur la route transpacifique. Reflétant le choc initial causé par la pandémie, les volumes de conteneurs de l'Asie vers l'Amérique du Nord ont chuté de 13 % entre le quatrième trimestre de 2019 et le premier trimestre de 2020, mais ont bondi de 36 % au troisième trimestre de 2020, reflétant une poussée des flux de marchandises pour répondre à la demande des consommateurs. 

Reflétant ces grandes fluctuations des échanges commerciaux ou volume des marchandises transportées 2020 a connu une augmentation de 2,8 % sur la route. En comparaison, le commerce sur la route Asie-Europe a diminué de 2,6 % en 2020.

Reflétant la résilience du trafic conteneurisé de la région et le rebond rapide des exportations, le débit des ports à conteneurs d'Asie n'a diminué que de 0,4 % en 2020, selon le rapport. La région a conservé sa position de plaque tournante mondiale pour le trafic de conteneurs. Près des deux tiers du trafic mondial sont traités dans les ports à conteneurs asiatiques.

La connectivité du continent en matière de transport maritime de ligne a également surpassé celle des autres régions, les cinq économies les plus connectées au deuxième trimestre de 2021 se situant en Asie - Chine, Hong Kong (région administrative spéciale, Chine), Malaisie, République de Corée et Singapour.


Escales de porte-conteneurs et taille maximale des navires, 2020 (à des fins d'illustration, la taille du pays est proportionnelle au nombre d'escales des porte-conteneurs).

Figure showing container ship port calls

Source: l'Étude sur les transports maritime 2021 de la CNUCED


Principaux pays fournisseurs de gens de mer

Les Philippines sont le premier fournisseur de matelots et d’officiers, l'Indonésie occupe la troisième place pour les matelots et la cinquième pour les officiers, la Chine est troisième pour les officiers et quatrième pour les matelots, et l'Inde est quatrième pour les officiers et cinquième pour les matelots. La Fédération de Russie figure également dans la liste des cinq premiers.

Les gens de mer sont d'importantes sources de revenus pour les pays fournisseurs - par exemple, les Philippines ont gagné 6,5 milliards de dollars en 2019 grâce à leurs marins. Toutefois, ce montant a diminué de 2,8 % en 2020, en baisse à 6,4 milliards de dollars.

La crise du changement d'équipage engendrée par la pandémie de la COVID-19 a laissé des centaines de milliers de marins bloqués en mer bien au-delà de la durée de leur contrat et d’autres incapables de réintégrer leurs postes sur les navires.

Selon la CNUCED, il est urgent que les États du pavillon, les États du port et les États fournisseurs de main-d'œuvre, en collaboration avec les organisations internationales compétentes, mettent fin à cette crise.

Autres faits et chiffres clés

L'Asie est en tête lorsqu'il s'agit de femmes occupant des fonctions de gestion et d'administration portuaires. La CNUCED s’appuie sur les données du Programme de gestion portuaire TrainForTrade et son tableau de bord des performances portuaires pour effectuer des analyses comparatives. L’indicateur relatif à la participation des femmes dans le total de la main-d'œuvre portuaire, montre que la proportion des femmes occupant des postes de gestion et d'administration est au-dessus de la moyenne pour les ports asiatiques avec 52 % - contre 39 % en Europe.

Les volumes ferroviaires entre l'Extrême-Orient et l'Europe ont augmenté. Les expéditeurs ont cherché des alternatives et des solutions pour la chaîne d'approvisionnement en raison de la congestion des ports et du manque de capacité des navires. Certains ont eu recours au fret aérien, malgré son prix plus élevé. Sur l'axe Extrême-Orient-Europe, le transport ferroviaire a également attiré les chargeurs.

L'augmentation des droits de douane imposés par les États-Unis sur les marchandises en provenance de Chine a entraîné une certaine reconfiguration de la production en Asie. En 2020, le Cambodge a repris une grande partie de la part de marché de la Chine dans les importations américaines de lumières de Noël. Les exportations de vélos vers les États-Unis ont augmenté de 478 % depuis le Cambodge et de 30 % depuis Taïwan, province de Chine.  Les efforts visant à diversifier les sites de production en optant pour une stratégie "Chine +1" ont donné lieu à de nouveaux flux commerciaux.