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L’agriculture biologique et le tourisme peuvent aider à lutter contre la pauvreté


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2015/034
L’agriculture biologique et le tourisme peuvent aider à lutter contre la pauvreté

Geneva, Suisse, 24 septembre 2015

​La CNUCED estime dans un nouveau rapport que l’établissement de liens entre l’agriculture biologique et le tourisme peut grandement contribuer à réduire la pauvreté en Tanzanie.

Dans le rapport intitulé Enhancing Linkages Between the Tourism and Sustainable Agriculture Sectors in the United Republic of Tanzania (Renforcer les liens entre les secteurs du tourisme et de l’agriculture durable en République-Unie de Tanzanie), qui se fonde sur une analyse de la contribution du tourisme à la lutte contre la pauvreté, la CNUCED étudie les moyens de procurer des avantages réels aux pauvres, notamment par la mise en place d’un cadre de planification et d’action qui leur soit plus favorable. L’objectif est d’encourager la participation du secteur privé à des partenariats profitables aux pauvres qui créent de l'emploi pour la population locale ou achètent des produits agricoles locaux.

Le tourisme est une source importante de revenus pour la Tanzanie. En moyenne, les touristes internationaux restent environ dix jours dans le pays et dépensent au total 1 691 dollars des États-Unis par personne. Selon la CNUCED, les secteurs de l’hébergement, de l’alimentation et des boissons représentent ensemble environ 20 % des revenus du pays tirés du tourisme. Ils constituent un débouché important pour les entreprises créatrices d'emploi à l'attention des pauvres car les produits agricoles biologiques sont très demandés par les touristes et les producteurs peuvent souvent les vendre à un prix avantageux.

Dans le rapport, la CNUCED a étudié les moyens de resserrer les liens, en particulier entre le secteur horticole tanzanien et l’industrie locale du tourisme. Des entretiens réalisés avec les principales parties prenantes ont fait ressortir que des facteurs comme le prix, la qualité, la prévisibilité de l’approvisionnement et la fiabilité des livraisons jouaient un rôle essentiel dans le secteur horticole. De plus, la CNUCED a fait observer que, même si les petits agriculteurs locaux avaient la capacité de fournir des produits frais et de qualité pour répondre à la demande des restaurants et des hôtels, il n’y avait pas de circuits d’approvisionnement directs reliant les acheteurs et les vendeurs. D’une manière générale, l’absence de voies de communication directes et l’existence de blocages ou de carences le long de la chaîne d’approvisionnement ont été identifiés comme les principaux obstacles freinant le développement du secteur horticole et empêchant ce secteur d’atteindre l’industrie locale du tourisme.

Pour exploiter le potentiel commun du tourisme et de l’agriculture biologique, il a notamment été recommandé de :

• Renforcer la sensibilisation et les capacités afin de mieux comprendre les liens qui existent entre le tourisme et l’agriculture.
• Créer des partenariats public-privé avec les parties prenantes de la destination en tant qu’éléments clefs de la mise en œuvre de pratiques touristiques favorables aux pauvres. Cette stratégie repose sur un engagement collectif, des partenariats stratégiques, des mécanismes institutionnels efficaces et des processus de facilitation.
• Promouvoir un tourisme et une image de marque favorables aux pauvres. L’objectif est de valoriser en Tanzanie les produits, les destinations et l’expérience touristiques qui profitent à la population locale à travers des plans de commercialisation et des stratégies d’image de marque efficaces et solides.

Le rapport a été élaboré par la CNUCED et financé par le Secrétariat d’État à l’économie de la Suisse (SECO), dans le cadre du Groupe interinstitutions des Nations Unies sur le commerce et les capacités productives, et par le Ministère tanzanien de l’industrie et du commerce.