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L’investissement à destination des pays développés s’est redressé en 2013, selon un rapport de la CNUCED


Communiqué de presse
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UNCTAD/PRESS/PR/2014/013
L’investissement à destination des pays développés s’est redressé en 2013, selon un rapport de la CNUCED
Le World Investment Report présente les données et les tendances les plus récentes de l’investissement étranger direct, apportant des informations économiques essentielles aux décideurs

Geneva, Suisse, 24 juin 2014
Après avoir enregistré une forte baisse en 2012, l’investissement étranger direct s’est redressé dans les 39 pays développés en 2013, même si les sorties ont peu augmenté, selon le World Investment Report 20141 (Rapport sur l’investissement dans le monde 2014) de la CNUCED. Les entrées d’IED se sont élevées à 566 milliards de dollars, en hausse de 9 % par rapport à 2012. Les sorties se sont établies à 857 milliards de dollars en 2013, soit un montant quasiment inchangé par rapport à l’année précédente. Les entrées et les sorties sont restées pratiquement inférieures de moitié aux montants records enregistrés en 2007.

Le rapport, sous-titré Investing in the SDGs: An Action Plan (L’investissement au service des ODD: un plan d’action), s’intéresse aux objectifs de développement durable qui sont appelés à succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement.

Même si, globalement, les entrées ont augmenté, seuls quelques pays ont été concernés car elles ont diminué dans 24 pays sur un total de 39. La contraction des flux en provenance d’Amérique du Nord a pesé sur le montant global des sorties, malgré la hausse persistante des investissements japonais et la reprise des investissements européens. Au niveau mondial, la part des pays développés dans les entrées totales s’est établie à 39 % et leur part des sorties totales à 61 % − soit à des niveaux historiquement bas.

Cette faiblesse de l’IED s’explique en partie par le fait que la reprise anticipée des fusions-acquisitions ne s’est pas matérialisée avant le premier trimestre 2014. Le ralentissement enregistré dans les industries extractives a également joué un rôle. Comme en 2012, les prêts intragroupe se sont avérés particulièrement instables et ont évolué de manière diverse selon les pays. Le rapport constate aussi qu’au fur et à mesure où le poids des pays en développement dans l’économie mondiale s’accroît, les sociétés transnationales (STN) revoient leur stratégie afin de répondre aux potentiels croissants des marchés émergents.

Les entrées d’IED en Europe ont atteint 251 milliards de dollars (en hausse de 3 % par rapport à 2012), dont 246 milliards de dollars dans les pays de l’UE. Elles ont enregistré une forte hausse en Allemagne − qui avait enregistré un montant exceptionnellement faible en 2012 −, mais elles ont nettement diminué dans les deux autres puissances économiques que sont la France et le Royaume-Uni. Dans tous les cas, les fortes variations des prêts intragroupe ont fortement contribué à cette évolution. Les entrées d’IED ont sensiblement augmenté en Italie et en Espagne, ce dernier devenant le premier pays d’accueil en Europe en 2013 (fig. 1).

Les investissements des pays européens à l’étranger ont progressé de 10 % pour atteindre 328 milliards de dollars, dont 250 milliards provenaient des pays de l’UE. Le rapport indique que la Suisse est devenue le premier investisseur direct de la région à l’étranger (fig. 2). Toutefois, comparée à la très forte diminution enregistrée en 2012, la reprise de l’IED en Europe a été modeste. Les entrées et les sorties sont restées inférieures de moitié au montant atteint en 2011 et n’ont représenté qu’un quart environ des records atteints en 2007.

Malgré la faiblesse des investissements en provenance d’Europe, les entrées d’IED en Amérique du Nord se sont redressées pour atteindre 250 milliards de dollars, faisant du Canada et des États-Unis les premiers destinataires parmi les pays développés en 2013. Cette reprise s’explique essentiellement par le montant considérable des investissements japonais aux États-Unis. Par contre, les investissements nord-américains à l’étranger ont diminué de 10 % pour s’établir à 381 milliards de dollars. Cette baisse s’explique notamment par le fait que les STN des États-Unis ont rapatrié dans leur pays des fonds provenant d’Europe.

Les États-Unis n’ont pas été le seul pays à bénéficier d’une forte hausse des investissements japonais, qui ont augmenté pour la quatrième année consécutive, s’établissant à 136 milliards de dollars. L’IED dans les nouveaux marchés d’Asie du Sud-Est a aussi contribué à consolider la deuxième place du Japon en tant qu’investisseur direct (fig. 2). Les entrées d’IED en Australie et en Nouvelle-Zélande ont globalement diminué de 12 % pour s’établir à 51 milliards de dollars.

Bien que la part des flux d’IED transatlantiques ait diminué au cours des dernières années, l’UE et les États-Unis demeurent des partenaires importants dans ce domaine. Dans ce contexte, l’aboutissement des négociations sur le Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement pourrait avoir un impact notable sur les flux d’IED.

En 2014, on peut s’attendre à ce qu’un nombre croissant de pays développés soient concernés par des nouvelles économiques positives, ce qui devrait stimuler la confiance des dirigeants d’entreprise. En effet, les opérations de fusion-acquisition ont fortement augmenté au premier trimestre 2014. En outre, l'activisme actionnarial devrait s'intensifier en Amérique du Nord, contribuant ainsi à favoriser l’utilisation des revenus cumulés.
 

Figure 1: Les dix premiers pays développés bénéficiaires d’IED, 2012 et 2013(en milliards de dollars des États-Unis)
 
Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistrés en 2013.

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Figure 2 : Les dix premiers pays développés investisseurs à l’étranger, 2012 et 2013
(en milliards de dollars des États-Unis)
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Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistrés en 2013.

Le Rapport : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (seulement en anglais)