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Empowering consumers: What’s next for Angola

Renforcer le pouvoir des consommateurs : l'avenir de l'Angola

14 juillet 2025

Une nouvelle étude menée par ONU commerce et développement contribue à ouvrir la voie à des réformes majeures visant à renforcer la protection des consommateurs dans ce pays africain.

Luanda, Angola.
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© Shutterstock/Said Mrigua | Luanda, l’Angola.

L'Angola est le premier pays d'Afrique lusophone à avoir fait l'objet d'un examen volontaire collégial de sa législation et de sa politique de protection du consommateur, sous l'égide d’ONU commerce et développement (CNUCED) et de partenaires mondiaux, ce qui constitue une étape importante dans le renforcement des droits du consommateur.

Cette étape a été franchie lors de la 9e Conférence des Nations Unies sur la concurrence et la protection du consommateur, le 8 juillet, soulignant l'engagement de l'Angola à construire des marchés plus équitables et plus inclusifs, ainsi que l'importance de la coopération internationale.

En Angola, une économie de 36 millions d'habitants qui évolue rapidement, le renforcement des droits des consommateurs est essentiel pour promouvoir la confiance dans les marchés et faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte.

« L'examen collégial de la CNUCED donne à l'Angola la possibilité d'accélérer ses progrès en matière de protection des consommateurs et de s'aligner sur les meilleures pratiques internationales », a déclaré Wuassamba Neto, directeur général adjoint de l'Institut national de protection des consommateurs (INADEC), l'organisme angolais chargé de la protection des consommateurs.

« Il nous aide à réfléchir, à nous améliorer et à engager un dialogue plus large avec les experts et nos concitoyens ».

Le pouvoir de la coopération Sud-Sud et de la coopération Nord-Sud

L'examen collégial s'appuie sur l'expérience d'institutions gouvernementales et d'experts de l'Afrique du Sud, du Brésil et du Portugal, tous convoqués par ONU commerce et développement, pour examiner les cadres juridiques et institutionnels de l'Angola et proposer un ensemble clair de recommandations réalisables.

L'examen a bénéficié du soutien d'un projet de coopération technique ciblé financé par le Portugal, qui vise à renforcer la concurrence et la protection du consommateur dans les pays lusophones d'Afrique et d'Asie.

« Le Portugal est fier de soutenir cet important processus », a déclaré l'ambassadeur João Mira Gomes du Portugal auprès de l'Office des Nations Unies à Genève.

« Il montre comment un financement ciblé, la solidarité régionale et l'expertise de la CNUCED peuvent conduire à une réforme systémique et donner plus de pouvoir aux consommateurs ».

Aperçu des priorités de réforme

L'examen de l'Angola recommande des mises à jour juridiques et politiques essentielles, notamment :

  • Moderniser la loi actuelle de 2003 sur la protection des consommateurs, compte tenu de l'évolution de la dynamique des marchés avec l'essor du commerce électronique et des services numériques.
  • Renforcer les droits des consommateurs dans les services publics essentiels tels que l'eau, l'énergie et les télécommunications.
  • Améliorer la transparence des contrats afin de responsabiliser les entreprises.

En ce qui concerne les institutions, les recommandations portent sur les points suivants :

  • Renforcer le rôle de l'INADEC, en lui conférant l'indépendance nécessaire pour mener à bien la politique des consommateurs.
  • Rendre opérationnel le Conseil national des consommateurs de l'Angola en tant que plateforme permettant de réunir des parties prenantes de divers horizons.
  • Soutenir les organisations de consommateurs par le financement et la formation.

En outre, l'étude préconise des stratégies d'éducation à long terme, notamment l'intégration des droits des consommateurs dans les programmes scolaires et l'intensification de la sensibilisation des communautés vulnérables.

Ces mesures contribueront grandement à améliorer les connaissances des consommateurs en Angola, où seulement 39 % de la population a accès à l'internet et où les services varient considérablement d'une province à l'autre et d'une langue à l'autre.

Prochaines étapes pour l'Angola

L'examen volontaire collégial propose un programme de réforme concret :

  • Des réformes juridiques visant à moderniser le droit de la consommation et à aborder les questions du commerce électronique, des consommateurs vulnérables et des contrats de services essentiels.
  • Des réformes institutionnelles pour activer la coordination multi-agences, améliorer la capacité d'application et soutenir les groupes de consommateurs.
  • Des réformes opérationnelles pour créer un portail centralisé de protection des consommateurs et développer des campagnes d'éducation du public.

Ces mesures visent à aligner le cadre angolais sur les Principes Directeurs de l’ONU pour la protection du consommateur et à promouvoir une culture nationale de responsabilité et d'équité.

Alors que l'Angola va de l'avant, son gouvernement et ses partenaires disposent d'une feuille de route pour mettre en œuvre des réformes audacieuses et mobiliser des ressources pour la protection des consommateurs.

« La décision de l'Angola de se soumettre à un examen par les pairs envoie un message fort et montre l'importance de l'autoréflexion et de l'apprentissage continu », a déclaré Hardin Ratshisusu, commissaire par intérim de la Commission nationale des consommateurs d'Afrique du Sud, un organisme partenaire du processus d'examen par les pairs.

« Il crée un précédent pour les pays d'Afrique australe et d'autres pays du continent, en renforçant les systèmes de protection du consommateur par des examens réguliers de l'efficacité de l'application de la législation ».

Catalyser le changement grâce à la coopération mondiale

Les examens volontaires collégiaux de la législation et de la politique de protection du consommateur, menés par un groupe intergouvernemental d'experts sous l'égide d’ONU commerce et développement, permettent aux gouvernements de plaider en faveur de réformes internes, en s'appuyant sur des recommandations internationales et sur l'expérience des pairs.

En conséquence, les pays participants constatent souvent une plus grande visibilité des questions de consommation, des mandats institutionnels plus solides et une élaboration des politiques mieux informée.

Selon les dernières évaluations d'impact d’ONU commerce et développement, les pays qui ont fait l'objet d'évaluations volontaires par les pairs mettent en œuvre 61 % des recommandations dans les quelques années qui suivent, ce qui témoigne d'un véritable changement dans les capacités d'élaboration et d'application des politiques.