MACHINE NAME = WEB 1

Selon un nouveau rapport de la CNUCED, l’Asie est la première bénéficiaire mondiale de l’investissement étranger direct


Communiqué de presse
Pour l'utilisation des médias d'information - Ce n'est pas un document officiel
UNCTAD/PRESS/PR/2014/014
Selon un nouveau rapport de la CNUCED, l’Asie est la première bénéficiaire mondiale de l’investissement étranger direct
Une amélioration de l’intégration régionale et de la connectivité permettrait de stimuler l’IED et d’accélérer le développement, selon le World Investment Report

Geneva, Suisse, 24 juin 2014

L’Asie reste la première région d’accueil de l’investissement étranger direct (IED) au niveau mondial, puisqu’elle reçoit près de 30 % des flux d’IED mondiaux, révèle le World Investment Report 20141  (Rapport sur l’investissement dans le monde 2014) de la CNUCED. Le total des flux d’IED à destination des pays en développement d’Asie (à l’exception des pays d’Asie occidentale) s’élevait à 382 milliards de dollars des États-Unis en 2013, soit 4 % de plus qu’en 2012.

Le rapport sous-titré Investing in the SDGs: An Action Plan (L’investissement au service des ODD: un plan d’action), s’intéresse aux objectifs de développement durable qui sont appelés à succéder aux objectifs du Millénaire pour le développement.

Stabilité des résultats en Asie de l’Est. Les entrées d’IED en Asie de l’Est ont augmenté de 3 % pour atteindre 221 milliards de dollars en 2013. Avec un montant de 124 milliards de dollars (fig. 1), la Chine s’est à nouveau classée au deuxième rang mondial et a réduit l’écart avec les États-Unis, premier bénéficiaire de l’IED au niveau mondial.

En Chine, les sorties d’IED ont progressé plus rapidement que les entrées: en 2013, elles ont augmenté de 15 % pour atteindre 101 milliards de dollars, selon les estimations (fig. 2). Les entreprises chinoises ont conclu un certain nombre de mégatransactions, comme l’acquisition de Nexen par CNOOC au Canada pour 15 milliards de dollars et celle de Smithfield par Shuanghui aux États-Unis pour 5 milliards de dollars − il s’agit des deux plus grosses acquisitions d’entreprises étrangères par des entreprises chinoises dans le secteur du pétrole et du gaz et dans l’industrie alimentaire, respectivement.

Les flux d’IED à destination de la République de Corée ont atteint 12 milliards de dollars, soit leur montant le plus élevé depuis le milieu des années 2000, et ceux à destination de la province chinoise de Taïwan se sont établis à 4 milliards de dollars. La Région administrative spéciale de Hong Kong (Chine) − autre économie à haut revenu de la région et deuxième destination des IED en Asie de l’Est − n’a vu croître ses entrées d’IED que de 2 % pour s’établir à 77 milliards de dollars. En mars 2014, le Gouvernement chinois a décidé de transférer le siège du Groupe CITIC dans la Région administrative spéciale de Hong Kong (Chine), ce qui devrait permettre de développer les avantages compétitifs de ce groupe et d’attirer les investissements des grandes sociétés transnationales (STN), notamment de celles établies en Chine continentale.

Progression plus lente en Asie du Sud-Est. En 2013, les entrées d’IED dans les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont enregistré une hausse de 7 %, atteignant 125 milliards de dollars. Selon le rapport, elles se sont ralenties après être passées de 47 milliards de dollars en 2009 à 118 milliards de dollars en 2012.

À Singapour, première destination de l’IED en Asie du Sud-Est, un certain nombre de mégatransactions ont été conclues en 2013, ce qui a permis aux entrées d’IED d’atteindre un nouveau record à 64 milliards de dollars (fig. 1). En se maintenant à environ 19 milliards de dollars pendant la période de trois ans allant jusqu’en 2013, les entrées d’IED en Indonésie sont demeurées stables. En Malaisie, elles se sont accrues de 22 % pour s’établir à 12 milliards de dollars. En Thaïlande, elles ont atteint 13 milliards de dollars, mais de nombreux projets d’IED ont été reportés en raison de l’instabilité politique. Les disparités sont à noter entre les pays à faible revenu de l’ASEAN: alors que les flux d’IED à destination du Myanmar ont augmenté de 16 % pour s’établir à 2,6 milliards de dollars, ceux destinés au Cambodge, à la République démocratique populaire lao et au Viet Nam sont quasiment restés au même niveau.

Problèmes persistants et perspectives nouvelles en Asie du Sud. En 2013, les entrées d’IED en Asie du Sud ont augmenté de 10 % pour atteindre 36 milliards de dollars. Dans cette sous-région, le montant total des opérations de fusion-acquisition internationales a bondi de 70 %, tandis que celui des investissements de création des capacités a reculé de 38 %. Le montant total des sorties d’IED de la région a diminué de près de trois quarts, tombant à seulement 2 milliards de dollars, en raison de la baisse continue des flux d’IED en provenance de l’Inde.

En 2013, l’Inde a vu ses entrées d’IED augmenter de 17 % pour s’établir à 28 milliards de dollars (fig. 1), mais les incertitudes macroéconomiques demeurent une préoccupation majeure pour les investisseurs. L’ouverture, en 2012, du secteur de la distribution n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés.

Au Bangladesh, les entrées d’IED ont continué de progresser, allant pour la majeure partie au secteur manufacturier et favorisant dans une large mesure la création d’emplois. L’industrie textile est la principale bénéficiaire de l’IED, mais continue de rencontrer de graves problèmes liés aux normes du travail et à la mise en valeur des compétences. Au Pakistan, les entrées d’IED ont bondi pour atteindre 1,3 milliard de dollars et devraient progresser dans les secteurs tels que celui des télécommunications.

Intégration régionale, connectivité et perspectives en matière d’IED. Du fait de la médiocrité de leurs infrastructures, certains pays à faible revenu de l’Asie en développement peinent depuis longtemps à attirer l’IED et à promouvoir le développement industriel. Aujourd’hui, l’augmentation de l’IED intrarégional dans les infrastructures, stimulée par les efforts d’intégration régionale et par l’amélioration de la connectivité entre les sous-régions grâce à la création de couloirs, est susceptible d’accélérer le développement des infrastructures et de favoriser le développement économique. Les 10 États membres de l’ASEAN et les six partenaires avec lesquels ils ont conclu des accords de libre-échange ont entamé des négociations en vue de mettre en place un partenariat économique régional complet. En 2013, le montant total des flux d’IED à destination des 16 membres négociateurs s’élevait à 343 milliards de dollars, soit 24 % des flux d’IED mondiaux.

En outre, la création éventuelle des couloirs économiques Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar et Chine-Pakistan devrait accélérer le développement des infrastructures en attirant l’investissement étranger dans les pays concernés.

Étant donné que la croissance économique y est restée forte et que de nouvelles mesures de libéralisation y ont été introduites, comme la mise en place de la zone franche pilote de Shangaï, l’Asie de l’Est devrait voir ses entrées d’IED croître dans un avenir proche. Les résultats de l’Asie du Sud-Est devraient aussi s’améliorer. Néanmoins, la montée des tensions géopolitiques est devenue un sujet de préoccupation majeur dans cette partie de l’Asie et pourrait rendre plus incertaines les perspectives de la sous-région en matière d’investissement.

Figure 1 - Les 10 premiers bénéficiaires de l’IED dans l’Asie en développement, 2012 et 2013
(En milliards de dollars des États-Unis)
PR14014f1_fr.jpg
Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistré en 2013.
 
Figure 2 - Les 10 premiers investisseurs de l’Asie en développement, 2012 et 2013
(En milliards de dollars des États-Unis)
PR14014f2_fr.jpg
Source: CNUCED, World Investment Report 2014.
Note: Les pays sont classés en fonction du montant des flux d’IED enregistré en 2013.

Le Rapport : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/wir2014_en.pdf (seulement en anglais)