Entretien avec François Oyharçabal, parcours d’un rédacteur technique au sein du SYGADE

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François OyharçabalFrançois Oyharçabal, rédacteur technique du Programme SYGADE depuis 2003, a pris sa retraite à la fin du mois de juin. Son rôle est peut-être moins connu de la communauté SYGADE, mais pourtant essentiel. 

Quel est ton rôle au sein du programme SYGADE ? et comment a-t-il évolué au cours des années ?  

Je suis rédacteur technique au sein du Programme SYGADE. C’est un métier atypique au sein des Nations Unies et moins visible pour les utilisateurs du SYGADE. Un bon rédacteur technique doit avoir un profil hybride, être curieux, avoir l’envie d’apprendre et bien sûr aimer écrire. C’est un métier intéressant qui demande d’être à l’écoute des utilisateurs pour comprendre leurs besoins et développer du matériel adapté et utile. On a tendance à oublier la quantité de travail que représente la documentation utilisateur, le matériel de formation, etc. En plus de la rédaction même de la documentation, où l’on transforme des informations techniques en langage compréhensible, il faut faire valider les manuels et le matériel produit.

Le rédacteur est un pont entre les utilisateurs et les techniciens. Il y a un grand travail de vulgarisation car il faut créer des informations qui soient comprises et utilisables par des non spécialistes. 

Comment ce rôle a-t-il évolué au cours des années ? 

François Oyharçabal and et Emile Moudienguele

À mes débuts en 2003, j'étais chargé d'un projet de 18 mois pour développer la documentation utilisateur de la version 5.3. Puis, mon travail s’est étendu à rédaction de la documentation technique, à la création de modules de formation et au développement de nouveaux produits d’apprentissage. Par exemple, avec ma collègue Hélène Fabiani, nous avons développé de nouveaux produits tels que les tutoriels et les fiches conceptuelles couvrant les concepts de base de la dette, lesquels complètent la documentation utilisateur.

Avec l’évolution du métier, la communication visuelle (graphiques, images) et le recours aux technologies de l’information sont devenus très importants. C’est fini le temps des gros manuels entièrement rédigés de longs textes. Aujourd’hui il faut communiquer autrement. Avec la révolution de l’informatique « des particuliers » et la démocratisation des ordinateurs individuels, la nature du travail a changé.

Quelles sont tes meilleures expériences ou meilleurs souvenirs dans le Programme ? 

DMFAS QAUS teamAu cours de ma carrière au sein du Programme SYGADE, j’ai pu travailler avec une grande autonomie, dans un environnement de travail respectueux de notre contribution. L’équipe du Programme a sa propre identité au sein de la CNUCED.

Il y a beaucoup faire : la rédaction de la documentation, la localisation, c’est-à-dire sa traduction, le test du matériel, etc. Avec Hélène, nous avons innové sur la documentation et nos propositions ont été rapidement reconnues et appréciées notamment pour la qualité des documents produits, ce qui est une grande satisfaction pour nous.

Avec la version 6, tout était à inventer dans le domaine de la documentation à cause du changement complet de technologie. Cela a été une période très stimulante. 
Les conférences sur la gestion de la dette qui se tiennent tous les deux ans ont aussi toujours été très enrichissantes et l’occasion de rencontres avec les utilisateurs. 
Au quotidien, il a été très agréable de travailler au Palais, avec des collègues du monde entier et avec beaucoup de convivialité au sein du Programme. 

Maintenant que tu pars à la retraite, quels sont tes projets ? 

Après mon départ à la retraite je vais encore rester quelques temps à Genève puis m’installer en France, au Pays basque. Je vais continuer la musique, randonner et voyager. 

François toute l’équipe te souhaite une heureuse retraite !

DMFAS team wishing farewell to François