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La cheffe d’ONU commerce et développement appelle à une gouvernance et à des investissements plus importants en faveur des océans

11 juin 2025

La Secrétaire générale Rebeca Grynspan a souligné le rôle central des océans dans le commerce mondial, le développement économique, la sécurité alimentaire et la régulation climatique.

UNCTAD chief Rebeca Grynspan speaks at the 3rd UN Ocean Conference
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©IISD/ENB Kiara Worth | Rebeca Grynspan s’exprime le 11 juin lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur l'océan à Nice, France.

Lors de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’océan (UNOC3) qui s'est tenue à Nice, la responsable d’ONU commerce et développement, Rebeca Grynspan, a lancé un vibrant appel en faveur d'une gouvernance plus forte de l'économie océanique.

Elle a souligné le rôle central des océans dans la prospérité mondiale, avec plus de 80 % du commerce mondial transitant par voie maritime, ainsi que leur contribution essentielle à la régulation du climat, à la sécurité alimentaire et au développement économique des communautés côtières, notamment des femmes et des peuples autochtones.

L'économie océanique reste sous-développée

Malgré ces contributions essentielles, Mme Grynspan a souligné que l'économie océanique reste sous-développée et sous-réglementée.

« Il n'existe aucun cadre mondial ou régional pour faire progresser les politiques, les normes, la recherche ou la coopération technique », a-t-elle averti, soulignant l'urgence de combler ces lacunes.

Une nouvelle vision pour le financement des océans

Dans le cadre d’un appel plus large, Mme Grynspan a appelé à la transformation du financement des océans.

Elle a proposé le lancement d'un mécanisme de financement « One Ocean » afin de mettre en commun les ressources et de réduire les coûts financiers, ce qui contribuerait à stimuler les initiatives durables en faveur des océans à travers la planète.

« Nous devons réorienter les subventions néfastes et investir dans des solutions qui favorisent la durabilité à long terme », a-t-elle déclaré.

Un « Blue Deal » de 2 800 milliards de dollars

Elle a présenté un « Blue Deal » ambitieux d'une valeur de 2 800 milliards de dollars, axé sur quatre domaines clés :

  • Conservation et restauration des algues et des mangroves
  • Décarbonisation du transport maritime et de la pêche
  • Production durable de denrées alimentaires et non alimentaires issues de l'océan
  • Développement de l'énergie éolienne côtière et offshore

Coopération et solidarité mondiales

Mme Grynspan a appelé à une coopération régionale accrue, au renforcement du commerce Sud-Sud et à l'intensification de la finance bleue, essentielle pour renforcer la résilience des communautés vulnérables.

Elle a également lancé un appel pressant à la solidarité mondiale pour ratifier des accords internationaux essentiels, notamment le Traité sur la haute mer, l'Accord du Cap et l'Accord de l'Organisation mondiale du commerce sur les subventions à la pêche.

« C'est possible », a-t-elle conclu.