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Croissance économique et CO2 : des températures record rappellent l’urgence de rompre le lien

Traduction générée par intelligence artificielle.

En cas de divergence, la version anglaise prévaut.

13 novembre 2025

Le lien entre prospérité et pollution s’affaiblit, mais pas assez rapidement pour maintenir le réchauffement mondial bien en dessous de 2 °C – et encore moins pour le limiter à 1,5 °C.

 

La planète a franchi un seuil dangereux. L’Organisation météorologique mondiale indique que 2024 a probablement été la première année civile à avoir dépassé 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.

La température moyenne mondiale près de la surface a atteint 1,55 °C au-dessus de la moyenne 1850–1900 – un signe que le monde s’approche dangereusement du dépassement de l’objectif fixé par l’Accord de Paris, consistant à contenir le réchauffement bien en deçà de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.

Les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles ont également atteint un nouveau record en 2024 – un niveau qui devrait être dépassé cette année.

Inverser la tendance nécessite des progrès plus rapides pour rompre le lien entre croissance économique et émissions de carbone. Les combustibles fossiles ont alimenté la prospérité pendant deux siècles – éclairant les villes, alimentant le transport et soutenant le commerce. Ce lien s’affaiblit, mais pas assez rapidement.

Le lien entre croissance et émissions s’affaiblit – mais trop lentement

Les données montrent que certaines grandes économies ont réalisé des progrès encourageants.

Entre 1990 et 2023, par exemple, les émissions nettes de gaz à effet de serre de l’Union européenne ont diminué d’environ un tiers tandis que le PIB a augmenté d’environ deux tiers, selon l’Agence européenne pour l’environnement. Sur la même période, les émissions des États-Unis sont passées en dessous des niveaux de 1990 alors même que leur économie s’est développée, selon les données de l’Agence américaine de protection de l’environnement.

Mais à l’échelle mondiale, le lien reste trop étroit. Depuis 1990, le PIB mondial a augmenté de 191 % alors que les émissions de CO2 ont crû de 66 %.

Global growth still tied to rising CO2 emissions

Les émissions et le commerce restent fortement concentrés. Seulement 35 économies génèrent 91 % des émissions et représentent près des trois quarts des exportations mondiales. Parallèlement, les pays les plus pauvres – responsables de moins de 4 % – subissent des conséquences disproportionnées.

Au cours de la dernière décennie, les pays les moins avancés ont subi 2,5 fois plus de décès liés à des catastrophes que la moyenne mondiale et 3,5 fois plus de pertes économiques en proportion du PIB.

Les données soulignent la nécessité non seulement de réduire les émissions mais aussi d’assurer une transition juste – permettant aux pays vulnérables de saisir de nouvelles opportunités plutôt que d’en supporter les coûts.

Le commerce peut être un outil puissant d’action climatique

La dernière rapport Mise à jour du commerce mondial de ONU commerce et développement (CNUCED), publiée en amont de la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), montre comment un commerce durable peut contribuer à transformer l’ambition climatique en progrès mesurable lorsque les politiques climatiques et commerciales sont alignées.

En réduisant le coût des technologies propres et en ouvrant les marchés aux biens à faible émission de carbone, le commerce peut être un outil puissant d’action climatique. Le coût mondial moyen de l’électricité provenant de nouveaux projets solaires a diminué de 41 % depuis 2010, tandis que l’énergie éolienne terrestre est désormais 53 % moins chère que la production à partir de combustibles fossiles.

Cependant, des coûts commerciaux élevés et d’autres barrières freinent encore la dynamique. Les droits de douane sur les composants solaires et éoliens varient en moyenne de 1,9 % dans les économies développées à 7,1 % en Afrique, s’élevant à 7,6 % en incluant les mesures non tarifaires. 

Les plans climatiques nationaux restent insuffisants

 

Le rapport de la CNUCED souligne que la politique commerciale, telle que la réduction des droits de douane sur les produits à faible émission de carbone, peut aider les pays à atteindre leurs objectifs climatiques tout en soutenant la croissance économique.

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays doivent soumettre des plans climatiques nationaux mis à jour, ou contributions déterminées au niveau national (CDN), tous les cinq ans.

Entre le 1er janvier 2024 et le 30 septembre 2025, 64 Parties ont soumis des CDN actualisées avant la COP30 à Belém, au Brésil – couvrant ensemble seulement environ 30 % des émissions mondiales. Même avec les mises à jour prévues de la Chine, de l’UE et de l’Inde, la nouvelle série de plans restera insuffisante.

Selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le monde se dirige vers un réchauffement mondial de 2,3–2,5 °C même si les CDN sont mises en œuvre.

Depuis l’adoption de l’Accord de Paris, il y a dix ans, les projections de réchauffement mondial sont passées de 3–3,5 °C à des niveaux plus bas. Les technologies permettant de réduire fortement les émissions existent déjà, et les secteurs du solaire et de l’éolien en plein essor continuent de faire baisser les coûts.

Cela signifie que le monde peut accélérer l’action climatique s’il le décide.

Cependant, jusqu’à présent, seuls 11 des 35 plus grands émetteurs mondiaux ont soumis des CDN révisées et plus ambitieuses.

Aligner le commerce et les marchés sur l’Accord de Paris

Le rapport de la CNUCED souligne la nécessité d’aligner le commerce et les marchés sur l’Accord de Paris pour accélérer la transition vers une économie à faible émission de carbone et contribuer au financement de l’action climatique.

Il demande une coopération régionale et Sud–Sud pour réduire les droits de douane, ainsi qu’une coopération mondiale pour harmoniser les normes de durabilité et faciliter l’accès abordable aux technologies liées au climat.

L’alignement des politiques commerciales, industrielles et climatiques peut permettre le développement de nouvelles chaînes de valeur dans les énergies renouvelables, créant des emplois et des recettes pour soutenir l’action climatique. L’intégration d’instruments de politique commerciale dans les stratégies climatiques est essentielle pour une transition juste et inclusive.