Il est généralement admis que le transport de marchandises, en facilitant le commerce, en tirant la croissance et en contribuant au développement social, joue un rôle important, mais la croissance du secteur pose un problème étant donné les conséquences néfastes pour l'environnement et le climat, du fait, plus précisément, de ses modes actuels de consommation des ressources et des effets qui en découlent pour l'efficacité énergétique et les émissions.
En application du mandat de Doha, la réunion d'experts étudiera les difficultés et les perspectives inhérentes à des systèmes durables de transport de marchandises dans les pays en développement, notamment ceux qui ont des besoins particuliers, c'est-à-dire les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et certains pays en transition.
Des transports durables supposent la capacité de proposer des systèmes de transport qui soient fiables, économiques, écologiquement rationnels, sobres en carbone, propres, et résilients face aux changements climatiques.
L'année 2015 est une année décisive pour le développement durable à l'échelle mondiale, au cours de laquelle de nouveaux objectifs de développement durable seront fixés pour l'après-2015 pour succéder aux objectifs du Millénaire, et un accord sur les changements climatiques devrait être obtenu à la vingt et unième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Il s'agit donc d'une étape critique pour le transport de marchandises qui doit être l'occasion d'en définir plus précisément et d'en mieux comprendre le rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable. Le transport de marchandises est le fondement du commerce et de sa compétitivité et est indispensable à l'accès, à la connectivité et à l'intégration économique à tous les échelons - national, régional et international.
Il existe néanmoins dans ce secteur un potentiel inexploité, car il serait possible de retirer un avantage supérieur du transport de marchandises en remédiant à sa dépendance intrinsèque à l'égard du pétrole, en améliorant sa faculté de garantir l'accès tout en étant fiable et résilient, ainsi qu'en en réduisant les incidences néfastes sur l'environnement et le climat.
Dans ce contexte, l'année 2015 est l'occasion pour le secteur du transport de marchandises d'affirmer son importance stratégique en tant que secteur économique à part entière et de mettre en avant les avantages qu'il peut aussi apporter sur les plans de la viabilité économique, de l'équité sociale, de la conservation des ressources et de la protection de l'environnement.
La réunion examinera les problèmes actuels qui menacent la durabilité du transport de marchandises et recensera les stratégies et les instruments utilisés pour mettre en place des pratiques durables dans ce secteur. Des exemples de pratiques nationales et d'initiatives du secteur seront présentés à titre d'illustration et pour contribuer à la formulation de bonnes pratiques et d'enseignements.
Les incidences financières de la mise en œuvre de systèmes durables de transport de marchandises seront aussi examinées tout en étudiant de nouvelles sources potentielles de financement et le rôle que peut jouer le secteur privé, notamment dans le cadre de partenariats public-privé et d'autres mécanismes innovants de financement, pour susciter de tels systèmes.
Les débats auront notamment pour objectifs :
De faire mieux comprendre en quoi le transport de marchandises peut contribuer au développement durable;
D'améliorer la compréhension de questions fondamentales qui compromettent la durabilité des systèmes de transport de marchandises;
De recenser les difficultés, les obstacles et les éléments porteurs;
De recenser, à partir des meilleures pratiques et des leçons de l'expérience, les possibilités associées à des systèmes durables de transport de marchandises qui pourraient être diffusées plus largement et éventuellement reproduites dans les pays en développement;
De souligner les problèmes systémiques sous-jacents importants dont le financement, le renforcement des capacités et la nécessité de partenariats et d'une coopération de la part aussi bien du secteur privé que du secteur public.
On compte que le débat d'experts dont la réunion sera l'occasion apportera des enseignements utiles et formulera des conclusions et des orientations compte tenu des nouveaux objectifs de développement pour l'après-2015 et du futur accord sur les changements climatiques attendu à la vingt et unième session de la Conférence des Parties.
Documents de référence et communications des experts Les experts sont invités à présenter des communications succinctes traitant de leurs travaux ou de l'expérience de leur pays. Ces documents seront distribués à la réunion sous la forme et dans la langue dans lesquelles ils auront été reçus. Les communications doivent parvenir d'ici au 28 septembre 2015 à Mme Frida Youssef, Palais des Nations, CH-1211 Genève 10 (Suisse); télécopieur : +41 22 917 0050; courriel : frida.youssef@unctad.org. |
