Entretien avec Mark Willis, Coordinateur de l’Unité de gestion de projet
Après plus de 30 ans de service au sein du Programme SYGADE, M. Mark Willis, coordinateur de l’unité de gestion de projet, prend sa retraite.
SYGADE. Pouvez-vous nous parler de votre expérience avec le Programme ?
Mark.J'ai rejoint le Programme SYGADE en 1993 en tant que formateur et gestionnaire de projet. Je faisais partie de la deuxième vague de recrutement dans le cadre d'une initiative pluriannuelle financée par le PNUD, à une époque où le Programme, encore petit, se développait rapidement.
Dès la première semaine de mon arrivée, j'ai été formé comme instructeur sur la version 4.1+ du SYGADE. Durant ces années, nos rôles étaient multidimensionnels et nous devions être très flexibles : nous devions promouvoir activement le logiciel SYGADE, rechercher des financements pour les projets, installer le système et dispenser des formations. Je me souviens être parti pour de nombreuses missions avec un jeu de disquettes DOS contenant le logiciel que nous installions nous-mêmes. Le premier jour de la mission, j'installais le logiciel SYGADE et le lendemain, je commençais la formation. Nous devions avoir un large éventail de compétences, non seulement sur l'utilisation du SYGADE, mais aussi sur les commandes informatiques et DOS de base.
Dans les années 1990, une partie de nos responsabilités en matière de gestion de projet consistait à promouvoir activement les produits du Programme, qui n'était pas encore bien connu dans les pays en développement. Nous devions convaincre les pays des avantages de la mise en œuvre de systèmes informatiques pour gérer leur dette. Le travail était inspirant, mené par des gestionnaires SYGADE charismatiques tels que Enrique Cosio-Pascal et Philippe Straatman. Avec le premier, j'ai participé à des missions d'évaluation des besoins très intéressantes au cours desquelles j'ai appris à connaître la gestion de la dette, une spécialisation qui ne s'apprend pas sur les bancs de l’université.
En 2005, après 12 ans en tant que gestionnaire de projet principalement pour des pays en Afrique et en Asie, formateur et documentaliste à temps partiel, je suis devenu le coordinateur de l'Unité de Gestion de Projet nouvellement créée. Au cours de ces 30 années, j'ai participé à exactement 108 missions sur les cinq continents.
Au cours de votre carrière, quelles évolutions avez-vous observées dans la gestion de la dette ?
Lorsque j'ai rejoint le Programme, la plupart des portefeuilles de dette des pays que nous traitions contenaient essentiellement des instruments de dette extérieure. En outre, dans la plupart des pays, les bureaux de gestion de la dette n'étaient pas bien considérés au sein de leur propre ministère. Au fil des années, le type et la complexité des instruments gérés par nos institutions-clientes ont augmenté, tout comme leur mandat et les exigences en matière de gestion de la dette. Cela a conduit au développement non seulement de versions plus complexes du logiciel, mais aussi d’une expertise et de services plus spécialisés nécessaires pour soutenir les pays.
Je pense que les dimensions géopolitiques de la gestion de la dette se sont accrues au fil des ans, ajoutant une dimension supplémentaire et passionnante à ce que nous faisons.
Je pense également que le développement de la méthodologie d'évaluation de la performance de la gestion de la dette (DeMPA ), de la Banque mondiale, à laquelle le SYGADE a contribué, a mis en lumière l'importance du back-office dans la gestion de la dette. Elle a aussi souligné l'importance de la qualité des données sur la dette - notre effort continu - comme faisant partie des éléments critiques de la gestion de la dette, tout en ajoutant un élément de professionnalisme et d'évaluation à la fonction de gestion de la dette. Aujourd'hui, l'importance d'une gestion efficace de la dette est bien établie et le rôle du SYGADE dans ce domaine est reconnu.
Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Je vais voyager, continuer à pratiquer de nombreux sports et passer plus de temps avec ma famille, tout en m'engageant dans différents projets liés au travail. Après tant d'années passées au sein du Programme, je continuerai bien sûr à suivre de près son travail et son développement.
Je suis extrêmement confiant dans l'avenir du Programme : les défis croissants de la dette auxquels sont confrontés pratiquement tous les pays en développement, la fidélité de sa clientèle et les compétences de son personnel en sont les garants.
L'équipe du SYGADE vous souhaite une retraite heureuse et sportive !