MACHINE NAME = WEB 1

Plus de 90 % du commerce mondial dépend désormais du financement, ce qui redéfinit les opportunités et accentue les vulnérabilités

Traduction générée par intelligence artificielle.

En cas de divergence, la version anglaise prévaut.

02 décembre 2025

Les fluctuations des marchés financiers influencent le commerce mondial presque autant que l’activité économique réelle, affectant les perspectives de développement à l’échelle mondiale.

Le commerce mondial a entamé 2025 avec ce qui semblait être un rebond. Les expéditions ont bondi alors que les entreprises se sont précipitées pour devancer les nouveaux droits de douane aux États-Unis, et l’investissement dans l’intelligence artificielle a donné un coup de fouet supplémentaire.

Mais une fois ces coups de pouce temporaires retirés, le tableau change. La croissance du commerce au premier semestre de l’année passe de 4 % à entre 2,5 % et 3 % – et un ralentissement se profile à l’horizon.

L’économie au sens large raconte une histoire similaire. Le Rapport sur le commerce et le développement 2025 prévoit un ralentissement de la croissance économique mondiale, qui passerait de 2,9 % en 2024 à 2,6 % en 2025 et 2026. C’est en dessous de la tendance d’avant la pandémie de 3 % et bien en deçà de la croissance moyenne de 4,4 % observée avant la crise financière de 2008-2009.

Faltering global growth shows no signs of picking up in the near term

Les principales économies perdent également de la vigueur. Aux États-Unis, la croissance économique devrait ralentir à 1,8 % en 2025 et 1,5 % en 2026. L’économie chinoise ralentit aussi. Sa croissance devrait passer de 5 % en 2025 à 4,6 % en 2026, contre une moyenne de 6,7 % dans les années précédant la pandémie.

A deteriorating policy environment stymies growth across the globe

La résilience observée en début d’année paraît désormais bien plus fragile.

Commerce et finance évoluent de plus en plus à l’unisson

Quand on pense au commerce, on imagine des ports et des routes maritimes. Mais derrière chaque expédition se cache une ligne de crédit. Derrière chaque conteneur, un taux de change. Et derrière chaque itinéraire commercial, un réseau bancaire.

Aujourd’hui, plus de 90 % du commerce mondial repose sur le financement du commerce. Les banques, systèmes de paiement et instruments financiers comme les produits dérivés déterminent de plus en plus qui peut commercer, à quelles conditions et à quel coût.

Pour cette raison, le commerce est devenu plus sensible aux facteurs financiers, tels que les variations des taux d’intérêt ou les changements du sentiment des investisseurs.

World trade and the global financial cycle move in sync

Ce lien étroit est manifeste sur les marchés alimentaires. Plus de 75 % des revenus des principales sociétés de négoce alimentaire proviennent désormais d’opérations financières telles que les produits dérivés agricoles – et non du transport de blé, café, cacao ou autres produits agricoles.

Financial instruments sustain the global commodity trade, including
agriculture
Commodity traders are earning more from finance than from moving goods

Lorsque la finance dirige le commerce, la vulnérabilité augmente

Pour les pays en développement, l’importance croissante de la finance dans le commerce crée de réels points de fragilité. Les fluctuations monétaires rendent les importations et la dette plus coûteuses. Les changements dans l’appétit mondial pour le risque peuvent assécher le crédit. Et la volatilité financière frappe généralement leurs marchés plus fort et plus souvent.

Developing economies are more exposed to financial volatility

Lorsque les prix évoluent selon des signaux financiers plutôt que selon des conditions économiques réelles, leurs entreprises et producteurs doivent faire face à une concurrence plus inégale.

Le rapport ONU commerce et développement met en évidence un écart croissant entre le poids économique croissant des pays en développement et leur rôle limité sur les marchés financiers mondiaux.

Ils représentent désormais plus de 40 % de la production mondiale et du commerce de marchandises, et attirent près de 60 % des investissements directs étrangers (IDE) mondiaux. Mais les pays en développement ne détiennent que 25 % de la valeur des marchés financiers mondiaux.

The uneven rise of the global South in the global economy

Leur marché des capitaux, moins vaste et moins liquide, complique la levée de fonds pour les entreprises. Beaucoup de pays en développement restent aussi dépendants des banques étrangères, devant payer des taux d’intérêt plus élevés et plus volatils. Les économies avancées empruntent généralement à un taux situé entre 1 % et 4 %, tandis que de nombreux marchés émergents paient entre 6 % et 12 % pour des obligations publiques similaires.

Global South sovereign borrowing comes with a higher cost

Ces coûts plus élevés freinent l’investissement dans les infrastructures, l’innovation et la résilience climatique.

Des réformes ciblées nécessaires pour renforcer la résilience

Le Rapport sur le commerce et le développement 2025 présente un ensemble de réformes concrètes visant à réduire la vulnérabilité financière et mieux aligner commerce, finance et développement. Parmi ces mesures figurent :

  • Réformer le système de règlement multilatéral des différends commerciaux afin de faire appliquer les règles et de réduire l’incertitude.
  • Combler les lacunes statistiques sur le commerce et l’investissement pour mieux éclairer et coordonner les politiques.
  • Réformer le système monétaire international pour limiter les fluctuations néfastes des devises et des flux de capitaux.
  • Renforcer les marchés de capitaux régionaux et nationaux pour permettre aux pays en développement de mobiliser des financements à long terme abordables.
  • Améliorer la transparence dans le négoce de matières premières et élargir l’accès au financement du commerce à des conditions abordables, notamment pour les petites entreprises.

La véritable résilience économique exige des stratégies qui relient commerce, finance et durabilité – et garantissent que les pays en développement puissent façonner les évolutions économiques mondiales, et non simplement les subir.