Conférence internationale des consommateurs de l'OCDE
Excellences,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Je voudrais tout d'abord saluer le leadership qu’incarne l’OCDE en matière de la promotion des droits des consommateurs.
L'OCDE est un véritable partenaire stratégique pour nous. L’OCDE et la CNUCED ont exploité des synergies à diverses occasions. En ce sens, nous nous réjouissons de la complémentarité des deux organisations qui, bien que composées différemment, ont des mandats similaires eu égard à l’intérêt des consommateurs.
La session d’aujourd’hui est très important devant les urgences climatiques et sanitaires. Je voudrais partager trois messages.
Premier message : L’autonomisation des consommateurs (consumer empowerment) dans l’économie verte est essentielle à la réalisation des ODD.
Je dirais que la crise sanitaire a augmenté notre prise de conscience à cet égard. Des questions entourant l’utilisation des équipements de protection en plastique non réutilisables ont sensibilisé les consommateurs du monde entier à notre responsabilité commune et partagée de passer à une économie plus verte.
Lorsque les consommateurs sont informés et habilités, ils jouent un rôle essentiel, par leurs choix, dans la promotion de cette économie plus verte.
C’est donc important de passer de la notion de consommateur à une notion plus proactive de consomm-acteur.
Deuxième message : Les Principes directeurs des Nations unies pour la protection du consommateur sont clé.
Nous visons à fournir à nos États membres les outils nécessaires pour permettre aux consommateurs de faire des choix judicieux et durables dans leur vie quotidienne, afin d'exploiter le pouvoir de transformation de la consommation pour la mettre au service de notre planète. Les lignes directrices des Nations unies nous indiquent comment y parvenir.
Je vous donne quelques exemples :
C’est essentiel d'élaborer et de mettre en œuvre des politiques de consommation durable en consultation avec les différentes parties prenantes. Les organismes publics concernés doivent également s’engager dans la coordination des différentes politiques afin d'assurer qu’elles s'insèrent harmonieusement dans l'écosystème social.
À l'égard des entreprises, il faut les orienter à promouvoir la consommation durable à travers la conception, la production et la distribution de biens et de services. Cela devrait inclure leur engagement à fournir aux consommateurs des informations précises, notamment par le biais de normes de durabilité volontaires.
Quant aux autorités gouvernementales, elles jouent évidemment un rôle crucial. D’une part, elles peuvent encourager les modes de consommation durables via par exemple le recyclage. D’autre part, elles peuvent soutenir la transformation des modes de consommation par le développement et l'utilisation de nouveaux produits, services et technologies qui sont soucieux de l'environnement.
En ce sens, plusieurs moyens sont à la disposition de l’État, dont notamment les instruments fiscaux ou l'internalisation des coûts environnementaux. Ceux-là peuvent être réalisables en tenant compte des besoins sociaux tout en évitant les effets négatifs potentiels sur l'accès aux marchés, en particulier pour les pays en voie de développement.
Finalement, il est recommandé de développer des indicateurs et des bases de données accessibles au public pour mesurer le progrès vers une consommation durable à tous les niveaux.
Mon troisième message : Vous pouvez compter sur nous.
La CNUCED est résolument engagée sur cette voie. Nos programmes en témoignent tels que l’économie créative, le bio-commerce, l’économie circulaire, pour n’en nommer quelques-uns. Les labels et standards volontaires de durabilité et la protection des consommateurs sont également au cœur de notre action. La contribution du commerce pour une relance plus verte était également centrale dans notre UN Trade Forum, et nous sommes engagés dans un dialogue avec l’OMC sur ce sujet.
Inévitablement, la CNUCED ne peut y parvenir seule. La communauté internationale doit trouver un accord sur la nécessité d'une consommation et d'une production durables, comme le prévoit l’ODD 12. Et c’est également ce que les générations futures attendent de nous.
Mesdames et messieurs, c’est aujourd’hui l’heure de l’action. Soyons audacieux !
Je vous remercie.